REVELIO ! Et hop, un génialissime comédien apparait !
Martin Faliu fait parti de ces petites pépites du doublage français que j’ai eu l’honneur d’interviewer récemment.
C’est avec beaucoup de passion et d’humilité que Martin Faliu parle de son métier.
Aussi vif qu’un… vif d’or, aussi magique qu’une scène tournée à Poudlard, il a répondu à mes quelques questions avec une sincérité qui ferait rougir une potion de Veritaserum.
Entre des dragons à nourrir, un chant à répéter pour Geralt De Riv, un entraînement intensif comme nouveau pourfendeur de Démon à préparer…
Il a réussi à trouver un peu de temps pour me rejoindre à Pré-au-lard et boire une bonne Bièraubeurre au Chaudron Baveur.
Bonjour Martin, on peut dire que tu es une voix qu’ on entend beaucoup ces derniers temps… dans le monde du Gaming. Comment es-tu devenu la voix principale du personnage jouable masculin de Hogwarts Legacy ?
Bonjour Gilles ! Oui, tu as raison, je pense que depuis quelques mois ma voix hante les salons des gens… J’ai en effet la chance d’être la voix du personnage jouable masculin d’Hogwarts Legacy. Je suis comédien spécialisé dans le doublage depuis plusieurs années, et j’ai été contacté début 2020 par la personne qui s’est occupée de diriger la version française du jeu, Kevin Houé, qui est un directeur artistique et quelqu’un que j’aime énormément.
On avait déjà travaillé ensemble sur plusieurs projets, et c’est lui qui a pensé à moi pour interpréter ce rôle.
Je pense que je me souviendrai toute ma vie de cet appel : J’étais chez moi, mon téléphone sonne, je vois que c’est Kevin je décroche et là il me dit : « Martin, j’aurai un rôle à te proposer dans un jeu vidéo qui va se passer dans l’univer1s d’Harry Potter, ça te tente ? » je lui ai dit « Oui carrément ! Ce serait pour faire quel personnage ? » Je pensais qu’il allait juste me dire « un élève de Serdaigle ou un élève de Gryffondor » et il m’a juste lâché un « bah le héros en fait »…
J’avoue que mon cerveau a un peu bégayé sur le coup. Je suis donc allé au studio pour enregistrer littéralement deux toutes petites phrases qui étaient du style « voici le livre professeur », « je n’ai jamais mis les pieds dans cette grotte ».
Quand je suis rentré chez moi je n’avais pas beaucoup d’espoir de décrocher le rôle parce que c’est tellement inhabituel de passer des castings aussi expéditifs et concis que je me suis dit « bon bah c’est mort, ils pourront jamais se rendre compte de quoique ce soit avec deux pauvres phrases ».
Ce que je ne savais pas à l’époque, c’est que lorsqu’il lui a été confié de diriger la VF du jeu, Kevin a tout de suite pensé à moi et a informé Warner Bros de son choix de casting. Warner ne me connaissait pas, du coup ils ont demandé des extraits de ma voix. Il ne voulait personne d’autre sur ce rôle. Il voulait donc uniquement les convaincre que mon timbre de voix ferait parfaitement l’affaire sans proposer d’autres personnes.
Quelques mois plus tard, alors que je n’avais aucune nouvelle, il m’a convoqué sur un autre jeu vidéo qu’on faisait ensemble depuis quelques semaines et il a fini son texto de convocation par : « donc on se retrouve le « tant » à « telle heure ». Et j’ai une bonne nouvelle… » J’ai tout de suite compris de quoi il s’agissait. C’est à cet instant que je suis rentré dans l’univers magique du monde des sorciers…
Es-tu un fan de l’univers Harry Potter ?
J’ai l’impression que le mot fan n’est même pas assez fort dans cette situation. Harry Potter a toujours été mon univers de fiction préféré. J’ai grandi avec les films, les livres, et tout ce qui a dérivé de cet univers. C’est ma saga préférée depuis toujours. Je regarde l’intégrale des films minimum une fois par an, je vais voir les ciné-concerts Harry Potter à chaque fois qu’il y en a un, je fait le marathon Harry Potter au Grand Rex à chaque fois qu’il est organisé, une grande partie de la déco de ma maison est au couleur de l’univers de J. K. Rowling.
J’ai même une étagère complète dédiée à des figurines et autres répliques d’objets tirés de la saga (qui sont évidemment beaucoup trop chers pour des morceaux de plastiques, mais c’est plus fort que moi j’arrive pas à résister !)…
Donc oui, on peut dire que je suis vraiment un fan de l’univers d’ Harry Potter. Cette saga a toujours fait partie de ma vie et depuis quelques semaines encore plus maintenant que j’ai la chance d’en faire partie. C’est réellement un rêve qui est devenu réalité.
As-tu pu croiser Adeline Chetail (que j’ai interviewé il n’y a pas longtemps), pendant les enregistrements, qui est la voix du personnage féminine jouable du jeu ?
On s’apprécie énormément avec Adeline, on a eu la chance d’avoir beaucoup de projets en commun depuis plusieurs années, et elle fait vraiment partie des personnes que j’aime beaucoup dans mon métier. Quand on a été choisi tous les deux, on s’est tout de suite envoyés un message pour se féliciter mutuellement, on était tellement heureux de faire partie de cette aventure, elle aussi adore cet univers.
Pendant les enregistrements, ça nous est arrivés plusieurs fois d’enregistrer simultanément, elle dans un studio et moi dans un autre juste en face du couloir. On a pu échanger plusieurs fois et comparer nos avancées dans le doublage du jeu.
C’était assez rigolo d’avoir enregistré le jeu en parallèle elle et moi. Ça a donné un côté encore plus ludique vu qu’on a pas enregistré les répliques dans le même ordre, on pouvait s’inspirer l’un et l’autre par rapport aux répliques qu’elle avait fait et pas moi, et vice versa. On a même pu faire des petites courses, s’amuser à voir qui finirait la session en premier lorsqu’on avait des sessions qui étaient prévues exactement aux mêmes horaires. Le fait d’avoir Adeline comme « alter ego féminin » dans le jeu a rendu l’expérience encore plus sympa en tout cas !
Comment as-tu vécu les sessions d’enregistrement ?
L’enregistrement du jeu n’a pas été évident. Il faut savoir que lorsqu’on enregistre un jeu vidéo, surtout aussi important et confidentiel que HL, l’immense majorité du temps on a aucune image de référence ni de bande rythmo comme on peut retrouver dans du doublage, on va dire plus traditionnel de films ou de séries.
Il y a aussi quasiment aucune continuité dans les répliques qu’on enregistre, les fichiers sont dans le désordre total, selon ce qui est envoyé par le studio de création du jeu. On enregistre donc les phrases par rapport à la forme d’onde de l’audio de référence de l’acteur original. C’est donc un travail un peu particulier parce qu’on enchaîne les répliques sans forcément avoir de continuité dans les dialogues et de contexte, écrit ou visuel.
Pour le cas d’Hogwarts Legacy, il se trouve que les acteurs anglais originaux étaient très peu disponibles pour les sessions d’enregistrement en Angleterre par rapport aux dates de livraison des fichiers audio. Ce qui fait que pour un nombre immense de fichiers audio, on avait pas en référence les acteurs originaux, mais des voix de synthèse robotiques basées sur le texte que les acteurs anglais allaient dire de leur côté. Dans ce genre de situation, c’est quasiment impossible de savoir ce qu’il faut jouer et de comprendre le contexte de ce que l’on dit. Que ce soit sur un point de vue du rythme de la phrase, de l’intonation, de l’émotion, ou tout simplement du volume auquel on parle.
C’est quelque chose qui nous a beaucoup inquiétés avec Adeline. On n’en a pas mal parlé elle et moi au moment des enregistrements. On avait peur que dans le produit final, ils gardent les audios que nous avions enregistrés totalement à l’aveugle en nous basant sur les audios avec les voix de synthèse. Mais au final, au fur et à mesure de l’aventure, et surtout dans les dernières sessions d’enregistrement, on a pu avoir de plus en plus de fichiers audio définitifs ce qui nous a rassurés bien évidemment.
Et lorsqu’on entend le produit final, on ne se rend pas compte du tout de tout ça, donc mission réussie !
J’ai été tellement soulagé d’entendre le résultat et de voir que tout ça est rentré dans une cohérence qu’on pouvait ne pas voir au moment des enregistrements, mais qui est là et c’est ça le plus important !
Tu imaginais que le jeu aurait autant de succès ?
Je me doutais évidemment que le jeu aurait un certain succès, vu que tout ce qui touche à l’univers de Harry Potter a un succès énorme, compte tenu de la fan-base de la franchise.
Mais comme je l’ai dit avant, j’avais assez peur du résultat final jusqu’à la sortie du jeu. Et j’avoue, je ne m’attendais quand même pas à un tel succès… Ça fait environ un mois (l’interview a été réalisée en mars) que le jeu est sorti et il a déjà battu beaucoup de records de vente. Il est même parti pour devenir un des jeux les plus vendus… C’est absolument énorme.
Mais quand on voit la qualité du produit final, je trouve que ce n’est pas un hasard. On sent que les équipes de développement du jeu sont avant tout des passionnés de l’univers, et quand on respecte à ce point une communauté de fans, ça paye forcément à l’arrivée.
Le plus incroyable, c’est que pour l’instant le jeu n’est sorti que sur PC et sur la dernière génération de console (lors de l’interview, le jeu n’était pas encore sorti sur PS4), qui est finalement peu répandu dans les foyers à cause des pénuries.
Quand je vois les ventes et l’impact du jeu alors qu’il n’est pas encore sorti sur toutes les consoles de la génération précédente, je réalise le raz-de-marée que ça va être quand il sera disponible cet été…
C’est évidemment très impressionnant de se dire qu’autant de gens vont entendre notre travail, mais je trouve que c’est vraiment mérité vu à quel point le jeu est de qualité et est généreux avec les joueurs, fan ou non de l’univers.
En tout cas c’est vraiment un honneur d’avoir pu participer à un jeu qui est parti pour entrer dans le Panthéon des jeux les plus vendus de tous les temps !
Comment es-tu arrivé dans le monde magique du doublage ?
Je suis arrivé dans le monde du doublage très jeune. J’ai commencé à l’âge de cinq ans, mes deux parents étant extrêmement implantés dans ce milieu depuis presque 40 ans. Ma mère, en plus d’être comédienne, est également directrice artistique de doublage, et un jour alors que j’avais cinq ans, j’étais avec elle sur le plateau du doublage d’un film qu’elle dirigeait où il y avait énormément d’enfants dans le casting.
Un des enfants était malade et n’avait pas pu venir et elle m’a dit « oh bah tiens puisque tu es là est-ce que tu veux essayer ? » J’ai essayé, et j’ai tellement adoré que 21 ans plus tard, je suis encore là !
Je me suis donc mis à faire du doublage les jours où je n’avais pas école. J’adorais ça, c’était tellement ludique, c’était un jeu incroyable et unique pour un enfant. J’en ai fait beaucoup jusqu’à mes 13/14 ans, où j’ai commencé à ne plus être très à l’aise en studio. Je pense qu’à cette époque là j’avais plus envie de passer du temps avec mes potes plutôt que d’aller en studio.
Et puis à cette époque là, l’adolescence, les chamboulements, tout ça tout ça… J’ai donc fait une pause jusqu’à mes 18 ans.
Avec l’âge et mes envies qui se précisaient, j’ai su que j’avais vraiment envie de faire ce métier et je suis donc rentré de nouveau dans ce monde l’année de ma majorité. Et depuis je n’ai plus jamais arrêté.
HL n’est pas ta première expérience dans le doublage du jeu vidéo, c’est exact ?
C’est exact. J’ai mis très longtemps avant de doubler des jeux vidéo et comme je le disais un peu plus tôt, c’est un exercice assez particulier.
Des gens m’avaient dit un jour « non ne va pas dans le doublage de jeu vidéo ce n’est pas très intéressant », et moi bêtement j’avais écouté ça.
Étant un grand gamer moi-même, j’ai vraiment commencé à ressentir un manque à ce niveau là. Je me disais, c’est bizarre moi qui aime tant les jeux vidéo et qui fait du doublage, pourquoi je fait absolument pas de doublage de JV ?
J’ai donc passé quelques coups de téléphone à des directeurs artistiques de jeu vidéo pour leur dire que ça m’intéressait, et j’ai commencé à en faire.
Avant Hogwarts Legacy, j’ai eu la chance de participer à des super projets comme Borderlands, World of Warcraft, A Plague Tale, Final Fantasy, ou de jolis jeux indépendants comme Concrete Genie pour ne citer qu’eux. J’ai découvert le bonheur que c’était de participer à un jeu vidéo, moi qui aime tant y jouer. En tout cas, une chose est sûre, j’adore cet exercice et je ne compte pas m’arrêter là, je vais rattraper ces années de doublage vidéoludique perdues !
On parlait d’Adeline Chetail avant. Tu viens de mentionner le jeu « A Plague Tale » sorti en 2019.
J’ai eu l’occasion d’interviewer Léopoldine Serre à plusieurs reprises, qui est la voix principale de cette superbe franchise et une comédienne que j’apprécie beaucoup dans ce métier.
J’ai l’impression que le monde du doublage est « une grande famille » assez soudée et avec énormément de respect entre tous et dotée d’une grande humilité. Est-ce aussi ton sentiment ?
Tu as tout à fait raison le doublage est un métier très familial dans tous les sens du terme. Il y a des familles de sang (j’en suis un exemple), des familles de cœur, et des familles de boulot qui s’entrecroisent et se mélangent. On a la chance de faire un métier passionnant et extrêmement ludique. Se lever tous les matins pour aller faire le guignol devant un micro, c’est quand même incroyable ! Il y a en effet une entente et une complicité générale qui est assez unique dans ce milieu. Après, bien sûr, on a tous plus ou moins d’affinités avec les personnes qu’on côtoie mais d’une manière générale, c’est vrai qu’on s’apprécie toutes et tous et que le côté fédérateur du métier (jouer ensemble, partager des projets, et même les amitiés hors des studios) permet de le voir comme une grande famille au sein d’une plus grande famille; il y a la grande famille de la comédie au sein de laquelle on peut trouver la petite famille du doublage.
Tu es aussi assez actif dans les films et les séries d’animation. Un monde qui te fascine ?
J’ai eu la chance au fil des années de prêter ma voix à beaucoup de personnages tant dans des films et des séries live que des films et des séries d’animation.
Je dirais que je suis fasciné et même passionné par tout ce qui touche à l’audiovisuel. Je me considère vraiment comme un cinéphile (j’y ai même consacré une pièce entière de ma maison), je consomme énormément de contenu que ce soit des films ou des séries. Mais j’avoue, en terme d’animation, j’ai un petit faible pour les films du studio Ghibli, les films de Dreamworks et les programmes qui utilisent des méthodes d’anim pas conventionnelles, genre LoveDeath+Robots par exemple.
Si je te dis : Jette un sou au Sorceleur, O fertile Vallée..
A quoi cela te fait penser ?
Oh bah là c’est me prendre par les sentiments ! Il y a deux univers qui comptent énormément pour moi, Harry Potter, et The Witcher. Pour ce qui est de l’univers du sorceleur, j’ai dévoré les romans, passé des centaines (un peu plus même mais j’ai un peu honte…) d’heures sur les jeux The Witcher, et j’ai la chance incroyable depuis 2019 d’être la voix française de mon personnage préféré de cette saga dans la série Netflix, Jaskier, le barde, insupportable sidekick de Geralt.
Ce rôle, ça a été le premier de ma vie à être d’abord un rêve, puis une réalité. C’est tout ce que j’aime, tout dans la rupture, l’humour et le côté lyrique à l’anglaise. Il se délecte du moindre mot et du coup à travers lui, moi aussi.
C’est un bonheur ! Et c’est vrai qu’à chaque saison de cette série, on est gratifié de chansons assez incroyables que j’ai un plaisir monstre à interpréter. La chanson principale de la saison 1 s’appelait « Jette un sou au sorceleur » et c’est devenu un petit événement sur internet.
La chanson a extrêmement bien fonctionné, les gens l’ont eu dans la tête pendant très (trop) longtemps.
Beaucoup de personnes l’ont reprise et ça a créé un petit buzz. Encore aujourd’hui on m’envoie des messages pour cette chanson alors qu’elle date de 2019 ! Les gens ont hâte de voir ce qu’ils nous ont concocté pour la troisième saison qui arrive très bientôt, et moi aussi d’ailleurs…
Il n’y a pas que pour The Witcher que tu œuvres. Une autre production Netflix (maintenant terminée) a eu besoin de ton talent pour un de ses personnages : Rasmus pour la série « The Rain ». Comment as-tu vécu cette aventure avec Lucas Lynggaard Tonnesen ?
Je suis toujours très content quand on me parle de The Rain.
C’est une série que j’aime énormément et qui compte beaucoup pour moi. L’équipe de la DA était incroyable, l’ambiance en plateau était vraiment géniale et les conditions de travail très agréables bien qu’assez inédites. C’était la première fois que je travaillais sur un produit avec si peu d’images définitives. On a enregistré la majeure partie de la série en voyant tout l’envers du décor, les fonds verts, les effets spéciaux, etc.
J’avais un peu l’impression d’avoir le droit de voir le making of de la série en exclusivité. C’est souvent le cas sur bon nombre de produits, mais sur The Rain c’était vraiment marquant pour moi.
Beaucoup de l’audio qui nous était envoyé n’était pas définitif et on a travaillé avec beaucoup de voix témoins des acteurs originaux. On a donc dû parfois faire limite du travail de création. C’était vraiment intéressant et enrichissant. En plus, la série a été dirigée par Gilles Morvan, qui est quelqu’un que j’adore et avec qui je prends énormément de plaisir à travailler. J’ai eu cette sensation de faire énormément de progrès sur cette série grâce à sa direction. Mon personnage de Rasmus évolue énormément entre le début et la fin de la série et j’ai vraiment senti cette évolution se transposer dans ma façon d’aborder le rôle en tant qu’acteur.
Encore aujourd’hui j’ai très souvent en tête des choses que Gilles me disait lorsqu’on faisait The Rain. Cela fait partie des conseils que j’utilise très souvent encore aujourd’hui.
Je pense en tout cas que cette série a marqué un tournant pour moi, elle est arrivée à un moment charnière de ma vie et de ma carrière.
Je pense que c’est pour ça que je m’en souviendrai encore très longtemps.
Un Dragon m’a chuchoté à l’oreille que tu l’avais chevauché il n’y pas longtemps dans le cadre d’une saison 1 …pour une série totalement enflammée ! Est-ce exact ?
Oh que oui ! Et il t’a peut être même chuchoté qu’il était le plus grand dragon encore vivant, et qu’il avait, avec Balerion et Meraxès, aidé Aegon le conquérant à unifier les sept couronnes lors de la grande Conquête !
Bon plus sérieusement, j’ai en effet eu l’immense plaisir d’intégrer l’excellente série House of the Dragon pour y jouer le prince Aemond Targaryen. Ça s’est fait tout simplement parce que celui qui l’interprète en original est un acteur que j’ai l’habitude de doubler, Ewan Mitchell. C’est je crois, avec Joey Batey qui interprète Jaskier, celui que je préfère faire. Il me surprend toujours, il a un charisme de fou et une façon de jouer si particulière ! Je l’adore !
Et quel bonheur d’intégrer une série comme celle-ci. J’avoue que je suis un gros fan de Game of thrones et c’est toujours un plaisir de participer à une grosse saga. Je ne veux pas spoiler pour les gens qui n’ont pas lu les livres ou l’histoire de la série House of the Dragon, mais en tout cas, j’ai hâte d’enregistrer les futures saisons de ce projet qui me tient beaucoup à cœur…
Pour rester dans les personnages charismatiques, tu es la nouvelle voix française de Tanjiro pour la série Demon Slayer dans la saison 3. Que penses-tu de ce manga ?
Pour l’instant avec les quelques épisodes que j’ai pu enregistrer, cela m’a donné envie de tout regarder ! C’est magnifique comme animé ! Je vais donc me mater les saisons précédentes, histoire de connaître un peu le background de mon personnage.
A la base, Je ne suis pas un consommateur d’animé, mais Demon Slayer a vraiment une histoire très prenante !
Ce n’est pas évident de reprendre un rôle en cours de route avec une si grande communauté de fan.
Quels sont tes projets pour la suite de 2023 ?
Pour la suite de 2023 j’ai déjà quelques gros projets en synchro de prévus, mais dont je ne peux évidemment pas parler tant qu’ils ne sont pas sortis. Donc j’ai hâte que tout ça sorte ! Quelques cases qui vont encore se cocher dans ma liste des rêves de gosse qui se réalisent… Et sur un autre sujet, j’aimerais re-consacrer du temps à la musique. Parmi mes hobbies, je suis musicien, je chante, je joue de la batterie, du piano et de la guitare. J’ai mis la musique en standby depuis 2020 par manque de temps, mais je sens que cette année va être l’année où je vais m’y remettre.
J’aimerais aussi beaucoup me former sur le coté technique du son. Comprendre les logiciels de prise de son, le mixage, les enregistrements, pour pouvoir m’exprimer et créer de la musique comme j’en ai envie dans mon home studio sans être restreint par un manque de connaissances techniques.
Pour terminer, les deux petites questions que tout le monde se pose : tu joues à Hogwarts Legacy ?
Et si oui : Plutôt Gryffondor, Serdaigle, Serpentard ou Poufsouffle ?
Oh que oui j’y joue. Depuis sa sortie je ne le lâche pas. Je l’ai fini une première fois en Serdaigle (ma maison dans la vraie vie. Si si, ça existe pour de vrai la magie !!) où j’ai fait l’histoire assez rapidement pour avoir tout les éléments et pouvoir en parler en interview sans être complètement paumé.
Puis j’ai recommencé le jeu au calme cette fois en Serpentard (parce que mon cœur y est à moitié aussi) et je l’ai fini cette fois-ci en remplissant tout comme il faut et en débloquant tout ce que je peux.
Il y a quelques jours, j’ai redémarré une troisième fois l’aventure, cette fois-ci en Poufsouffle, mais en modifiant complètement le jeu sur mon ordi pour pouvoir faire n’importe quoi et m’amuser juste parce que voir un élève de Poufsouffle faire n’importe quoi dans Poudlard avec des flingues à la place des baguettes et en lançant 18 sortilèges impardonnables à la seconde c’est un peu un plaisir coupable…
Donc OUI j’y joue, et je le valide totalement !
Un petit mot pour Gillesfaitsoncinema.com ?
Merci beaucoup pour cette occasion d’échanger sur le métier Gilles ! Je n’ai pas souvent l’occasion d’en parler, comme au quotidien je fréquente essentiellement des gens qui font le même métier que moi.
C’est un bonheur de pouvoir échanger avec quelqu’un dont c’est la passion, ça nous fait une passion en commun ! Merci pour ton travail et tes mises en lumière sur notre merveilleux métier. Vive le cinéma ! Vive la musique ! Et vive le jeu vidéo ! À bientôt j’espère.