Te souviens-tu du film Ratatouille des studios Disney ? Dans lequel un mignon petit rat préparait de très bons plats ?
Dans « A Plague Tale: Innocence » c’est toi qui risque d’être au menu de ces délicieux rongeurs assoiffés de sang !
Un joli remake que je pourrais renommer : Ratatrouille !!
Guyenne 1348 en pleine guerre de Cent ans, la peste noire fait rage, les morts se comptent en millier…
c’est dans ce charmant contexte que tu vas suivre l’histoire des enfants de la famille de Rune: Amicia et Hugo dont le sang cache un très lourd secret.
Sorti le 14 mai 2019 sur PS4, Xbox One et PC, c’est malgré tout plus de deux ans après que je me suis lancé dans cette passionnante mais lugubre aventure.
A l’occasion de sa sortie sur PS5 le 6 juillet 2021 (également disponible sur Switch et Xbox Series), j’ai décidé de le télécharger sur le store et de partir en Guyane pour faire la connaissance de nos deux jeunes protagonistes.
J’avais entendu que du bien sur ce jeu produit par le très bon studio français Asobo et force est de constater que j’ai été très agréablement surpris par cette expérience.
Table des matières
Graphiquement très beau
Tout d’abord, il faut souligner une réalisation soignée et des graphismes très réussis.
Pas encore à la hauteur que ce que la PS5 va pouvoir offrir dans ces prochaines années, mais je n’ai eu aucune peine à m’immerger dans ces décors à la fois magnifiques mais très glauques.
La version PS5 apporte une expérience supplémentaire à ceux qui ont eu la chance d’y jouer sur PS4 à sa sortie grâce la manette DualSense qui va te faire vivre « ce cauchemar » d’une manière bien différente et plus profonde.
Spécialement lors du dernier chapitre où la manette vibre au rythme du cœur de ton personnage.
A plusieurs reprises je me suis permis quelques pauses durant le jeu pour admirer les décors ou pour reprendre mon souffle.
Une scène m’a particulièrement marquée, sur un champ de bataille où l’issue a été particulièrement dévastatrice. Un carnage,… une boucherie…
L’immersion était telle que je me sentais aussi mal que les personnages.
Casting et bande son au Top
Pour ressentir les émotions dans un jeu, il faut également une bonne musique. Dans « A Plague Tale », c’est le compositeur français Olivier Derivière qui est à la baguette.
La bande son est parfaite et accompagne Amicia et Hugo avec finesse jusqu’au dernier chapitre.
Pour rester dans le domaine du son, il est impossible de ne pas parler du doublage.
L’histoire se passant en France, le casting « Vo…donc VF » se devait être de qualité.
Mission accomplie : Bernard Gabay (vf récurrente de Robert Downey JR,…), Barbara Tissier (Cameron Diaz et récemment Rivet dans le dernier Ratchet et Clank), Féodor Atkine (Hugh Laurie, Jafar, Snoke,… ), Jérémie Covillault (Benedict Cumberbatch), Loïc Houdré (Pedro Pascal)… et bien entendu pour la voix principale : la magistrale Léopoldine Serre pour Amicia De Rune (Saoirse Ronan, Emma Watson, Olivia Cooke,…).
Léopoldine, comédienne que j’ai eu la chance d’interviewer il y a plus d’une année, a fait un sublime travail pour camper le rôle de la jeune Amicia. La justesse et les émotions sont au rendez-vous.
Les personnages ont tous été très bien écrits par Asobo.
J’aimerais revenir tout particulièrement sur la relation entre Amicia et Hugo.
Comme l’histoire, elle évolue avec finesse et intelligence.
Je suis le premier à m’être dit : « Non ce n’est pas possible, je ne vais jamais supporter le petit Hugo durant tout ce périple ».
Au début très peureux et pleurnicheur, tout ce que je peux détester chez un protagoniste dans un jeu-vidéo.
Mais.. le temps passe et franchement le petit Hugo devient « Grand ».
Son histoire est extrêmement mystérieuse et intrigante.
Il peut remercier Amicia, sa grande sœur, qui fera tout pour lui venir en aide et tisser une relation hors du commun.
Le duo Amicia/Hugo est aussi émouvant que déchirant.
Chez les antagonistes ce sont les membres de l’Inquisition Vitalis Bénévent accompagné de son bras droit le Seigneur Nicholas qui vont se dresser sur leur chemin.
Il faudra par contre attendre la dernière partie du jeu pour comprendre ce qui se trame vraiment.
Et les Rats dans tout ça ? Puis-je vraiment les classer comme antagonistes ?
Mais je te rassure, ils vont bien te prendre la tête avec leur présence. Il te faudra être très malin pour les combattre, et crois-moi… à la fin ils valent leur pesant d’or.
Un GamePlay intuitif mais une IA absente
J’ai volontairement laissé le GamePlay pour cette dernière partie de review car j’estime que c’est le point le moins extraordinaire du jeu.
Je parlais des sensations grâce à la manette DualSense qui fait son effet dans plusieurs phases du jeu, mais rien de très révolutionnaire autrement concernant le reste.
Tu contrôles le 95% du temps Amicia (le reste sera pour Hugo pour de courtes phases d’infiltration).
Elle est équipée d’une fronde qu’elle pourra faire évoluer le fil du temps grâce aux « loot » à cueillir sur les ennemis ou dans les environs. Elle va également apprendre quelques notions en alchimie qui te sera très utile contre les rongeurs.
Si les Rats sont assez intelligents, ce n’est pas le même constat pour autres ennemis de type « humain ».
Les soldats ont un QI très bas et réagissent de manières assez aléatoires.
Autant tu peux te faire attraper par un garde qui te voit à 5km, autant tu pourras passer à côté de lui et lui pincer les fesses sans qu’il réagisse. Assez déroutant par moment…
Mais tu me diras qu’ils ne font pas mieux chez Ubisoft pour la saga Assassin’s Creed,
Le GamePlay est intuitif, mais le jeu propose une aventure très linéaire.
Tu sauras toujours où aller, même malgré le stress subit dans certaines situations.
Concernant la durée de vie, le jeu est assez court, tu peux compter entre 10 à 12h pour terminer l’histoire, mais c’est très intense, car A Plague Tale Innocence ne s’essouffle pas un seul instant et maîtrise ce qu’il tend à vouloir te raconter.
Verdict
Un excellent jeu dans le lequel je me suis éclaté et que je te conseille de faire sans attendre.
Le niveau de difficulté n’est pas réglable mais A Plague Tale n’est pas très difficile à faire.
Tu vas peut-être, comme moi, galérer sur quelques séquences, mais il est pas compliqué de trouver la faille qui te manquait lors de ta première tentative.
Les points de sauvegardes sont récurrents et tu risques pas de recommencer de très loin si il t’arrivait de te faire tuer par un garde ou un rongeur mal léché.
Bravo au Studio Asobo pour cette belle surprise et cette aventure trépidante.
Contrairement à la Peste, ce jeu n’est pas à fuir à tout prix !!
Et la suite ? Rendez-vous en 2022 pour le second volet, baptisé « A Plague Tale : Requiem »